Femmes (extra)ordinaires, en hommage à Jane Goodall

Il existe des femmes dont la force, la volonté et la ténacité inspirent bien au-delà de leur époque. Certaines sont célèbres, d’autres moins, mais toutes tracent un chemin singulier. C’est cette diversité que nous avons voulu célébrer dans le recueil Femmes (extra)ordinaires dans un collectif d’autrices indépendantes de Justine SaineLaure EnzaMélodie MillerClara RenardLaure InizAmandine Bazin-JamaNathalie HeldéLouise Calicot .
Les bénéfices de ce livre sont reversés à la fondation créée par Jane Goodall, figure universelle de courage et de persévérance.

La disparition de Jane Goodall, le 1ᵉʳ octobre 2025 à l’âge de 91 ans, nous rappelle combien son héritage demeure vivant. Primatologue de renommée mondiale, elle a débuté en 1960 en Tanzanie, au cœur de la forêt de Gombe, pour observer les chimpanzés. Ses découvertes (l’usage d’outils, l’existence de personnalités et de structures sociales complexes) ont bouleversé la frontière supposée entre humains et animaux.

En 1977, elle a fondé le Jane Goodall Institute https://janegoodall.fr/, puis en 1991 le programme Roots & Shoots, qui mobilise des milliers de jeunes dans le monde entier pour agir en faveur de la planète. Par son regard et sa voix, Jane Goodall a incarné une autre manière de faire de la science : avec patience, respect et engagement.

Elle formait avec Dian Fossey, défenseure des gorilles, et Birutė Galdikas, spécialiste des orangs-outans, le trio des « Trimates », trois femmes envoyées en Afrique par Louis Leakey pour révolutionner la primatologie. Ensemble, elles ont montré que l’étude du vivant ne peut se dissocier de sa protection.

En participant au recueil Femmes (extra)ordinaires, je retrouve ce fil invisible qui relie l’écriture, l’admiration et l’engagement. L’hommage que nous rendons à Jane résonne comme un appel à poursuivre son combat : préserver le vivant et croire que chacun peut, à son échelle, changer le monde.

Pour moi, ce lien entre l’actualité et l’écriture est ancien.

En 1986, émue par l’assassinat de Dian Fossey, j’ai écrit ans une nouvelle intitulée La vieille femme dans la jungle. Ce texte, naïf sans doute, portait déjà en lui une révolte sourde : celle de voir disparaître une vie consacrée à défendre la nature, fauchée par la violence humaine. J’ai ressenti, comme souvent, le besoin de m’exprimer, de témoigner, avec mon arme dérisoire, ma plume et mes émotions.

Aujourd’hui, en repensant à Jane Goodall et au combat qu’elle a mené toute sa vie, ce souvenir prend un relief particulier. Ce que j’avais imaginé à dix-huit ans comme un hommage littéraire à Dian Fossey devient une résonance plus vaste, un fil tendu entre mes premiers mots d’auteur en herbe et l’héritage de ces femmes extraordinaires.

Pour lire la nouvelle au format PDF, suivez ce lien… j’espère que vous pardonnerez mon style balbutiant, il était plein de ferveur et de pessimisme adolescent.

« La Vieille femme et la jungle »


Répondre à laser marking machine Annuler la réponse

Cet article a 11 commentaires

  1. Ah, ce lien subtil entre lécriture et la sauvegarde de la planète ! Si seulement tous les bénéfices de livres portaient à une fondation aussi inspirante que celle de Jane Goodall. Dailleurs, quand je pense à lhommage personnel rendu par cette nouvelle de 1986, jai presque peur que mon révolte sourde paraisse… bien naive comparée à lengagement de ces Trimates. Mais au moins, jai su que lécriture pouvait, elle aussi, tenter de préserver le vivant, même si cest avec une conviction un peu plus littéraire ! Quant au lien invisible… ben si, cest ça qui fait la magie, nest-ce pas ? 😉

    1. LaureEnza28

      Oui, c’est ce que je voulais souligner, on se sent tellement dérisoire, avec nos plumes et nos mots, nos petits bénéfices reversés… pourtant, c’est déjà une action, une réaction au milieu de l’inertie qui nous cerne.

  2. Cest touchant de voir tant de femmes extraordinaires célébrées, et surtout que leurs écrits profitent à une cause si noble ! Jane Goodall, avec sa patience et son courage, reste un modèle. Heureusement, lhéritage de ces Trimates perdure, même si parfois, lhumanité semble moins respectueuse des vivants que ses pionnières. Le lien entre lécriture et lengagement est clair ici, mais ne nous y trompons pas : écrire une nouvelle comme La vieille femme dans la jungle à 18 ans nest pas le même combat que de défendre activement les chimpanzés ! Cependant, cette résonance entre le passé et lhéritage de ces femmes est une belle preuve que lengagement, à sa manière, perdure. Bravo pour ce collectif et pour honorer ainsi ces héros de la nature !vòng quay may mắn số 1-100

    1. LaureEnza28

      Je reconnais que mes actions, ou mes révoltes, de romancière sont bien peu de poids dans la grande tourmente humanitaire, je voulais seulement souligner le fait que ces femmes sont inspirantes, même pour une ado sans importance, qui revient à la charge avec des écrits, trente ans plus tard. Ma plume est ma seule arme. Les bénéfices de notre collectif sont une larme dans un océan de besoins… mais peut-être que chaque petit geste, chaque petit pas, fera avancer les choses petit à petit…

  3. Linda D

    Linda Dasilva
    ❤️

  4. Régine F

    Régine Franceschi
    ❤️

  5. Michel J

    Michele Jouve
    ❤️