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All Hallows’ Eve

En cette période de fin octobre, j’entends beaucoup de critiques sur Halloween, considérée comme une fête américaine.

Pourtant, elle trouve ses racines dans la fête celtique de Samhain, célébrée il y a plus de 2000 ans par les peuples celtes d’Irlande, d’Écosse et du Pays de Galles. Samhain marquait la fin de l’année celtique et l’entrée dans la saison sombre de l’hiver, un moment où les frontières entre le monde des vivants et celui des morts s’amincissaient, permettant aux esprits de revenir sur terre. Les Celtes allumaient de grands feux et portaient des costumes pour repousser les fantômes errants.

Avec l’arrivée du christianisme, cette fête païenne a été associée à la Toussaint, célébrée le 1er novembre, et est devenue Halloween aux États-Unis, où les immigrants irlandais et écossais l’ont popularisée seulement au XIXe siècle.

Le terme Halloween provient de All Hallows’ Evening, (la nuit de tous les esprits), et désigne la veille de la Toussaint. All Hallows est un ancien terme pour désigner la fête de la Toussaint, célébrée le 1er novembre, un jour où l’on honore tous les saints. Eve, en anglais, fait référence à la veille. Au fil du temps, All Hallows’ Eve est devenu Halloween, et la fête a conservé un caractère à la fois religieux et folklorique, avec des traditions qui remontent aux anciennes célébrations celtiques de Samhain.

La citrouille en question

La tradition de sculpter des citrouilles pour Halloween remonte à l’ancienne légende irlandaise de Jack-o’-lantern. Selon la légende, Jack était un homme rusé qui avait trompé le Diable à plusieurs reprises, gagnant ainsi une prolongation de sa vie. Cependant, lorsqu’il est mort, il s’est vu refuser l’entrée au paradis à cause de sa vie de péché, et le Diable, offensé par ses ruses, a également refusé de le laisser entrer en enfer. Condamné à errer éternellement dans les ténèbres, Jack aurait reçu un charbon ardent du Diable pour éclairer son chemin. Pour transporter cette braise, Jack l’a placée dans un navet qu’il avait creusé, créant ainsi une lanterne. Cette « lanterne de Jack » a donné naissance à la tradition de Jack-o’-lantern, qui représentait une âme perdue errant dans la nuit. Lorsque les immigrants irlandais sont arrivés en Amérique au 19e siècle, ils ont découvert que les citrouilles, plus grandes et plus faciles à sculpter que les navets, faisaient un excellent support pour leurs lanternes d’Halloween. La tradition s’est donc transformée, passant du navet à la citrouille, et est devenue un symbole emblématique de Halloween tel que nous le connaissons aujourd’hui.

On frissonne de fête

De nos jours, Halloween est devenue une fête populaire dans de nombreux pays, bien au-delà de ses racines celtiques et de sa tradition américaine. Chaque 31 octobre, les enfants se déguisent en créatures effrayantes, héros, ou personnages fantastiques et vont de porte en porte pour réclamer des friandises avec le célèbre « trick or treat » (« des bonbons ou un sort »). Les maisons se parent de citrouilles sculptées, de toiles d’araignées et d’autres décorations macabres, tandis que les adultes participent souvent à des soirées costumées. Si Halloween reste associé à la thématique de l’horreur, elle prend aujourd’hui une dimension plus festive et commerciale, où chacun peut s’approprier cette nuit pour exprimer sa créativité et son amour du frisson.

Je pense qu’on peut choisir de faire de cette soirée un simple événement commercial, ou une façon supplémentaire de festoyer, de libérer sa créativité et de repousser les ombres. Pour ma part, j’adorais ce prétexte supplémentaire dans l’année, pour faire la fête, inventer des maquillages, coudre des costumes, fabriquer des décorations et concocter des recettes spéciales.

Depuis que je n’ai plus d’enfants à la maison, je ne fête plus cette tradition. Je me contente d’écrire des romans de sorcières… Et vous, avez-vous quelque chose de prévu le 31 octobre? Lire un roman de sorcières, par exemple?

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