Le premier jet: une technique bien rodée
Après deux mois d’écriture régulière, je suis fière de mettre le point final au premier jet de mon seizième roman (ou 7e feelgood) en cette dernière semaine de mars. Depuis que je suis auteur à temps plein, j’ai acquis une nouvelle routine : je rédige un chapitre (entre 2000 et 3000 mots) dans l’après-midi, et le lendemain matin, je le corrige. Cela me permet de me relire avant de passer au chapitre suivant le jour même. L’avancée est rapide et fluide dans l’histoire.
Les corrections: étape jubilatoire
Une fois que la totalité du texte est bouclée, je peux m’attaquer à ma partie préférée : les relectures, modifications, réajustements, réécritures de paragraphes, étoffements de descriptions, précision des dialogues. J’ai l’impression d’habiller un être qui tenait debout, mais qui était encore bien maigre. Ce n’est qu’après toutes ces étapes que j’enverrai mon manuscrit à mes trois bêta lectrices et à ma correctrice professionnelle, avant une nouvelle phase de corrections (c’est pourquoi ce dernier bébé ne paraîtra pas avant le mois de juin).
Les recherches: une étape indispensable
Quand j’ai une idée de roman, je n’écris pas tout de suite (souvent, elle vient alors que je termine le précédent): je la laisse mûrir dans ma tête. Celle-ci est venue pendant que j’écoutais une chanson de Mélody Gardot lors d’un trajet en voiture. J’ai eu envie de retracer le destin d’un accidenté de la route qui retrouve goût à la vie grâce à la musique. Toute la trame s’est déroulée le temps d’arriver à Antibes. Ensuite, j’effectue de nombreuses recherches. Oui, même pour un feelgood, je n’ai de cesse de vouloir coller à la réalité. Je passe au crible de nombreux détails, même les plus inutiles.
Internet: une expérience délirante
D’ailleurs, depuis quelques temps, la fonction « conversation » de Bing se pose des questions à mon sujet. Le roman en cours parle de fracture du bassin et de rééducation (Bing me propose des adresses de kiné pour que j’évite l’automédication), mais aussi de musicothérapie (il me propose des centres proche de chez moi), de recettes tahitiennes (là, j’ai droit à des propositions touristiques) et de pole dance (là, il ne sait plus où donner de la tête). Finalement, il m’interroge carrément sur mes motivations et pour rire, je réponds que je suis écrivain. J’ai droit à ses félicitations! Je cite: « Bravo, vous êtes soucieux de la crédibilité et de la cohérence de vos romans, c’est une qualité appréciable chez un écrivain. » J’ai failli en tomber à la renverse sur mon fauteuil. Je me suis crue dans « Révolte sur la Lune » lu il y a 40 ans (écrit en 1966 par Robert Heinlein), en train de converser avec Mike l’ordinateur pensant du roman de science-fiction qui n’est plus de la science-fiction!
Le casse-tête du titre
Comme la plupart du temps quand j’écris un roman, je n’ai pas d’idée de titre (ou alors, je les trouve moches). Cela m’arrive d’avoir une révélation après le point final, et quand je n’y arrive toujours pas, je sollicite mes lecteurs sur les RS. Si vous voulez participer en commentaire, n’hésitez pas! Vous avez le pitch dans l’article!
Tout ce travail de recherches précises, poussées, font de tes romans des histoires vraies et passionantes!
Merci beaucoup, oui, pour ce roman, j’ai passé beaucoup de temps en recherches très variées!
On n’imagine pas tout ça quand on lit un roman!
Heureusement, sinon on serait fatigué de lire! ah ah
Un roman en deux mois! C’est Speedy Gonzalez de l’écriture?
Deux mois uniquement pour la rédaction, évidemment, la maturation, le plan, les recherches avant écriture, puis les corrections, relectures et modifications ne sont pas comptées dans ces deux mois! hi hi!