Programmer un deuxième roman

Les voyages qui inspirent 

Alors que mon premier roman contemporain « Souris des Villes » n’est pas encore publié , j’écris déjà le deuxième, « Oiseau des îles« , comme si je voulais prendre de l’avance sur mon propre calendrier. Vous me demandez souvent comment je sors ces idées du chapeau. Voici un petit topo : je suis toujours très inspirée quand j’effectue un trajet (quel que soit le moyen de transport).

C’est le mois d’août 2018 et je suis en vacances en Corse, (comme c’est étonnant). Pour la première fois de ma vie, je visite la merveilleuse réserve de la Scandola. Eh oui, on peut sillonner cette île magnifique pendant 50 ans, il reste toujours des découvertes fabuleuses au détour d’un rocher ou au fond d’un précipice.

Création mouvementée d’une île à l’autre

Je ne vais pas décrire ici mon île chérie, pas d’inquiétude, mais je situe l’action : après une belle journée de navigation, retour vers Calvi sur une mer démontée. Pour ceux qui me connaissent, même une mer étale me met le cœur à l’envers, alors ces trois heures de chahut, il va falloir les aborder avec dignité, sans vomir sur les touristes ni tomber dans les pommes. Je m’installe dès le départ sur une banquette à la proue. Je m’allonge. Je ferme les écoutilles et… je crée.

Pendant trois heures, les personnages, les thèmes, les lieux, presque tous les chapitres de « Oiseau des îles » défileront dans ma tête, dans le désordre, je dois l’avouer. Après avoir évoqué une héroïne Corse, je vais parler des tribulations d’une fille de la Réunion. Voilà pour le direct de la conception. Et je n’ai pas vomi.

La technique du cocktail

Comme d’habitude, je m’inspire d’anecdotes dont j’ai été le témoin, que je vais romancer au gré des aventures de héros inventés… ou presque. Certains chercheront à me (ou à se) reconnaître, car je campe des individus type : la prof, le pompier, la voisine, la psy, la nounou, l’amie autoritaire, l’inspectrice, etc. Mais dans le shaker de mon imagination agitée de houle furieuse, j’élabore de vrais cocktails. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé serait le résultat d’un mélange mal dosé. Il en va de même pour les lieux, j’aime bien créer des villages inventés, mais situés dans des régions réelles, de fausses rues dans de vraies villes, bref comme pour le reste, le réel inspire, avec l’avantage de pouvoir être distordu à volonté ! Si je n’ai pas de succès, tant pis, j’aurais pris mon pied à cette étape !

Un roman poids plume ?

Comme d’habitude, je voudrais écrire une comédie, mais je mâtine mon propos de réflexions sur la différence, les idées reçues, le suicide, la dépression (et comment s’en sortir), l’amitié, l’éducation nationale. Bref, ce n’est pas un fourre-tout, c’est une tranche de vie, une fois encore (voir la définition du feel-good book). Ma maman va me dire : « arrête de raconter que tu écris des romans légers, ce n’est pas le cas ! ». Pourtant, ça ne finit pas comme dans la vie, c’est optimiste, une vraie ode à la guérison, l’acceptation et la passion !

Suivront trois mois de rédaction, puisqu’il faut respecter les dates du concours, et voilà le nouveau bébé prêt à passer au crible d’un jury avant d’être auto-édité en janvier 2020. J’espère que le récit de cet oiseau quittant le nid aura répondu à vos questions. N’hésitez pas à réagir en commentaire.

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