Naissance d’une Mélodie

À l’heure où les premiers retours de « La Mélodie oubliée » sont publiés et me remplissent de joie, les échanges avec mes lecteurs se mettent en place. Comme souvent, la question qui émerge en premier lieu est à propos de mon inspiration. L’idée de ce roman est née exactement le 8 mai 2022. Pourquoi est-ce que je peux la dater si précisément ? J’étais en route pour le salon Cap de Lire à Antibes (salon où j’ai reçu le premier prix de littérature jeunesse pour « L’Héritier des sables », date difficile à oublier !!!). Donc, à l’époque, j’étais fort occupée, en pleine écriture de « Poing de départ », mais une idée nouvelle a germé et je l’ai gardée bien au chaud.

Qu’est-ce qui a provoqué cette envie d’écrire sur un motard accidenté et l’impact de la musicothérapie sur sa convalescence ? C’est la playlist que j’écoutais sur la route, plus précisément la voix de Mélody Gardot. Si vous ne la connaissez pas, je vous engage à foncer sur Spotify ou autre plateforme d’écoute pour vous charmer les oreilles. Vous l’avez deviné, le blues est un de mes rythmes favoris et Melody en est une princesse, à mon avis. Vous ne voyez toujours pas le rapport avec le sujet de mon roman ?

Il se trouve que, malgré mon aversion pour la foule, j’ai assisté à un concert de Mélody au palais Longchamp à Marseille (en 2015, une éternité !) Bien sûr, ce fut extraordinaire, j’ai même pu faire abstraction de mes phobies et profiter sereinement (c’était en extérieur, ceci explique cela!) Outre l’excellence de la prestation, un détail insolite a marqué ma mémoire : lorsque la chanteuse est entrée en scène avec ses lunettes de soleil (une diva ou quoi ?), elle a esquissé un déhanché et la foule est entrée dans un délire d’ovations que j’ai trouvé disproportionné.

C’est que je n’avais pas toutes les clés! Moi, qui préfère me lancer à l’aveugle, qui déteste lire les critiques ou commentaires, farfouiller dans la biographie des auteurs (dans toutes les formes d’art), j’ai eu besoin de ces informations parallèles pour comprendre ces réactions.

La Diva du blues l’est par la voix, et non par son comportement : les lunettes ne sont pas un accessoire bling-bling, mais une protection vitale, et le déhanché est un pied de nez à la douleur de l’infirmité. En effet, Mélody jeune fille a subi un grave accident dont elle garde les séquelles des années plus tard. C’est sur son lit d’hôpital que cette ancienne pianiste a dû se familiariser à la guitare et la musicothérapie lui a ouvert la « voix ». Bien sûr, sur la toile, on n’a que peu de détails sur les étapes de sa reconstruction, on peut surtout profiter du résultat : cette excellente et magnifique chanteuse.

Toujours sur le bitume en direction de la belle ville côtière (2h de route), ni une ni deux, je décide de m’emparer de ce sujet (car vous savez mon obsession à parler de reconstruction), pour inventer ces fameux détails, pour développer ma vision des choses à travers le destin d’un jeune homme de fiction. À partir de l’éclosion de cette idée de roman, le plan ne cesse de grossir dans ma tête et sur un cahier de brouillon.

La phase d’écriture attendra que mes projets en cours soient terminés : « La Mélodie oubliée » sera rédigée en 2023 seulement, au prix de quelques efforts, mais ça, c’est une autre histoire !

Si vous voulez écouter la playlist de « La Mélodie oubliée« , suivez le lien , car chaque chapitre correspond à une référence bien précise, laissez-vous baigner par les mélodies.


Laisser un commentaire

Cet article a 6 commentaires

  1. HUG

    C’est intéressant de connaître les méandres de l’esprit d’un écrivain.

    1. LaureEnza28

      Merci, c’est parfois tortueux, en effet!

  2. LELOU

    C’est vrai que tu écris toujours sur des personnes qui se reconstruisent!

    1. LaureEnza28

      En effet, c’e’st un thème cher à mon coeur.

  3. LC

    Ceci explique cela!

    1. LaureEnza28

      et voilà, tout est dit!