Le Musée du Scribe

Les week-ends où je ne vais pas en salon sont rares. Pour une fois, en ce mois de mars 2025, j’ai profité d’un moment consacré à un autre événement (un championnat de danse de mes enfants adultes, en souvenir de ces innombrables samedis dans les gradins, quand ils étaient enfants enfants).

J’ai profité des échauffements avant la compétition, à Alès, pour visiter les environs, et notamment le Musée du Scribe, découvert par hasard, niché dans les ruelles de Saint Christol-lez-Alès, dans une dépendance du magnifique château, rénovée en pierre de pays.

Dès que je franchis les portes, une émotion familière m’envahit. Tout ici respire l’amour de l’écriture. Le gardien, un homme chaleureux à l’enthousiasme communicatif, m’accueille avec un sourire complice, comme s’il devinait déjà mon plaisir à arpenter ce lieu. Ses explications sont claires, précises, empreintes d’une véritable passion. Il ne se contente pas d’énoncer des faits : il raconte des histoires, celles des plumes oubliées, des parchemins délicatement ouvragés, des encres semées d’or fin. Il actionne les machines à écrire en braille, il délivre son savoir avec une bonhommie bien agréable.

Les trois salles voûtées aux plafonds en plein cintre m’offrent un écrin hors du temps. Papyrus fragile, parchemins finement travaillés, tablettes d’argile marquées de signes millénaires… Chaque étape de l’histoire de l’écriture défile sous mes yeux, tissant un lien tangible entre les époques et ceux qui ont laissé une trace.

La visite se poursuit à l’étage avec l’audio-guide, et je musarde à ma guise à travers les sept autres salles, où l’histoire du savoir humain se dévoile dans les vitrines. Je ne les ai pas comptés, mais le guide l’affirme, mes yeux énamourés contemplent pas moins de 6 000 plumes et porte-plumes, 250 encriers d’époques et de styles variés, certains en porcelaine, d’autres en verre ou en cuir… de véritables joyaux pour quiconque chérit le geste d’écrire (même si mes pattes de mouche cèdent de plus en plus la place au traits réguliers du clavier!)

Une salle où l’on a fidèlement reconstitué une classe de 1920 me rappelle un peu celle de mon enfance (bah oui, même si c’était dans les années 70… j’ai connu le pupitre de bois, l’ardoise blanchie à la craie et même le godet en porcelaine qui servait d’encrier), et je ressens une agréable nostalgie.

En quittant ce sanctuaire de l’écriture, je porte en moi bien plus qu’un simple souvenir de visite. J’emporte une émotion, une sensation d’appartenance à cette grande lignée de passionnés qui, depuis la nuit des temps, donnent corps aux mots pour qu’ils traversent les âges.

Je vous fais grâce des 6000 photos. Cette modeste galerie vous donnera peut-être envie de mieux découvrir ce lieu, si vous êtes de passage dans le Gard: renseignements ici: Musée du Scribe.


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Cet article a 14 commentaires

  1. Sonia

    ça a l’air vraiment formidable!

    1. LaureEnza28

      En effet, une entrée discrète et pourtant, un immense hommage à l’écriture.

  2. Co

    Tu donnes envie d’aller faire un tour dans ce musée!

    1. LaureEnza28

      C’était inattendu et vraiment génial.

  3. Sandra C

    Wahou ça a l’air génial cet endroit . Très très sympa

    1. LaureEnza28

      Oui, j’aime découvrir des endroits par hasard! Super expérience!

  4. Sandra C

    Les machines à écrire et la bouteille d encre j’adore ❤️

    1. LaureEnza28

      Moi aussi!!!!!

  5. Christiane G

    Génial cet endroit !

    1. LaureEnza28

      Oui, je ne m’attendais pas à voir tout ça!

  6. Florence J

    Chouette ! Je note.😉😘

    1. LaureEnza28

      Oui, vraiment intéressant!!!

  7. Régis C

    C’est une bonne situation, ça, Scribe ?

    1. LaureEnza28

      ah ah! un calame un parchemin et je vous dis ça!