Un concours ouvert à tous
Cette année, l’équipe des Plumes Francophones m’a demandé de faire partie du jury en ma qualité d’ex-gagnante 2021. C’est avec plaisir que j’ai accepté de me retrouver en compagnie d’Alexandre Jardin, Jupiter Phaeton, Florian Dennisson pour départager les finalistes. Vous avez été plusieurs à me demander si nous lisions les 1000 livres sélectionnés en 2022 pour le concours organisé par KDP. Heureusement, Amazon effectue une première sélection (sur la base de la viabilité commerciale) et sélectionne les cinq finalistes que nous devrons lire intégralement. Cette année, il s’agit de Jeanne Yliss , Laurence Lopez Hodiesne , Pierre Schreiber Auteur , Solène Rochey et Charlotte Deleval.
Des lectures d’une grande qualité
Ce sont eux que j’ai pris grand plaisir à découvrir au début du mois de novembre (un livre par jour, pour rester concentrée). Ils étaient tous de qualité, dans des genres différents : policier, science-fiction, romance, roman psychologique, cosy msytery. Comme je suis une lectrice éclectique, j’ai apprécié chacun d’entre eux et j’ai eu beaucoup de mal à remplir les grilles proposées par les organisateurs sans mettre 10 dans toutes les cases : originalité, créativité, qualité. Contrairement à ce qui se passait précédemment, on nous a conseillé de ne pas délibérer entre membres du jury. Ce qui fait que je suis allée à la cérémonie dans savoir qui était le gagnant. C’était assez excitant, cela me replaçait dans les conditions de 2021. D’ailleurs, je ne devais pas assister à la cérémonie du 16 novembre, car j’avais déjà pris mon billet d’avion pour New York, mais je n’ai pas pu résister à la curiosité de découvrir une « vraie » remise de prix, puisque la mienne l’an dernier s’est faite en distanciel : une simple annonce par écran interposé, c’était un peu frustrant. J’ai donc décidé de vivre les émotions par procuration, et j’ai bien fait !
Un roman voyageur
Bien sûr, je suis « montée » à Paris pour une seule après-midi et j’ai fait du rendement touristique en parfaite provinciale. Depuis mon hôtel Ibis de l’aéroport, j’ai commandé un taxi et j’en ai profité pour faire le tour des monuments connus pour une collection de selfies avec mon dernier-né « Poing de Départ ». Ce fut une drôle d’aventure, où mon chauffeur alsacien féru de tourisme parisien m’a offert une visite guidée fort instructive et des séances photos à la volée, garé en vrac sur les trottoirs, sous la bruine inévitable.
Enfin, il m’a lâchée dans le Marais, où se situe le café Griffon, le bel endroit où nous avons rendez-vous pour la cérémonie. J’en ai encore profité pour déambuler dans ce quartier fort animé. Il se trouve que certains épisodes de mon futur roman se passent dans cet endroit que je ne connais pas et que j’ai décrit seulement grâce à mes recherches. J’en ai profité pour vérifier que je n’avais pas rédigé trop de bêtises et je me suis imprégnée de l’ambiance pendant que mon manteau s’imprégnait de la pluie.
Une organisation au top pour la cérémonie
Enfin, voici le moment tant attendu de la remise des prix des Plumes Francophones. C’est une joie de découvrir les gens qu’on a l’habitude de côtoyer sur les réseaux ou les organisateurs qui n’étaient que des noms dans mes courriels. La souriante Matha et l’adorable Julien avec qui j’échange dans un baragouin de franglais. La très active Jupiter Phaeton, auto-éditée dont la succes story fait rêver. Je retrouve également Sonia Dagotor, qui fut une des premières gagnantes du concours et une auteur de feelgood que je suis assidument. Les finalistes qui doivent être sur des charbons ardents, le président du jury : Alexandre Jardin dont j’adore les bouquins, mais que je n’ai plus lu depuis des décennies, mea culpa.
S’en suit une série de divers discours, dont le mien (arf !) : les membres du jury étaient en duo pour présenter un finaliste et le hasard m’a associée à Laurence Lopez Hosdienne que je connais (et lis) depuis plusieurs années pour l’avoir rencontrée en salon du livre. Du coup, moi qui suis plutôt timide à l’oral, j’ai réussi à bafouiller quelques compliments sincères.
Enfin, Alexandre Jardin nous dévoile la gagnante, Charlotte Deleval, qui nous vient de Suisse. Moment d’émotion pour cette grande autrice (et ce n’est pas seulement l’effet des hormones de grossesse) sous les flashes et les applaudissements. Il faut dire que cette récompense est amplement méritée, « Les Bannis » est un excellent roman, très bien construit et très prenant. Les fleurs, le gros chèque, les interviews sont suivis d’un excellent buffet où chacun continue à exprimer son ressenti, à parler de littérature ou autres expériences.
Je ne regrette absolument pas d’avoir fait le crochet dans mon emploi du temps pour vivre une telle aventure. Je remercie Sonia Dagotor qui a la gentillesse de surveiller qu’un taxi veuille bien me ramener à l’aéroport à une heure si tardive et je m’endors avec quelques étoiles dans les yeux en attendant mon prochain avion et de prochaines péripéties.