Dans la série La sorcière Alnaïr, j’ai choisi d’utiliser des personnages emblématiques de l’urban fantasy : sorcières, vampires, lycanthropes… et un soupçon d’autres créatures surnaturelles pour saupoudrer le tout. Pourquoi ? Parce que c’est la tradition, soyons honnêtes, une histoire d’urban fantasy sans ces figures mythiques, c’est comme une potion magique sans ingrédients : un peu fade et franchement suspect. L’urban fantasy repose sur un mélange savoureux entre le quotidien et le surnaturel. On prend notre monde moderne, on y ajoute des sorcières qui envoient des SMS, des vampires qui sirotent du sang bio (éthique oblige) et des lycanthropes qui doivent gérer leur rage de la pleine lune comme d’autres gèrent leur irritabilité avant le café du matin.

La sorcière est un incontournable du genre. Forte, indépendante, dotée de pouvoirs aussi utiles que désastreux, elle jongle entre sortilèges et tracas plus prosaïques. Exit la mégère au nez crochu, place à une femme de caractère, capable de botter les fesses des forces obscures tout en cédant à une crise existentielle.

Les vampires sont souvent les aristocrates gothiques du surnaturel. Longue vie, charisme ravageur, un petit problème de photosensibilité… et une soif qu’il faut bien contrôler. On oscille entre le prédateur sanguinaire et l’allié nocturne, ce qui rend chaque interaction aussi fascinante qu’explosive.

Quant aux lycanthropes, ils sont l’exemple parfait de la dualité entre l’humain et la bête. Mi-hommes, mi-loups, ils portent sur leurs épaules le fardeau de la transformation et de l’impulsivité animale. Dans la jungle parisienne, il faut se méfier de leurs activités interlopes!
J’adore jouer avec ces archétypes pour mieux les revisiter. L’urban fantasy, c’est aussi l’art de prendre des mythes ancestraux et de leur donner un coup de jeune. On garde la magie, le danger, les intrigues surnaturelles… mais on y ajoute des références modernes, de l’humour, et un petit grain de folie. Bref, dans La sorcière Alnaïr, attendez-vous à croiser ces figures incontournables, mais sous un jour nouveau. Parce que respecter la tradition, c’est bien, mais la secouer un peu, c’est encore mieux.
C’est pourquoi, je puise aussi mes sources dans la mythologie antique pour créer des personnages inattendus. Au fil des chapitres, vous croiserez ces figures issues du passé, dans des costumes plutôt modernes.

Les ondines sont des esprits aquatiques issus du folklore européen. Elles vivent dans les rivières et les lacs, souvent décrites comme des créatures d’une grande beauté, bien que leur amour pour les humains puisse s’avérer dangereux.

Les bacchantes sont les adoratrices du dieu Bacchus (ou Dionysos). Sauvages, exaltées et indomptables, elles dansent, chantent et célèbrent les plaisirs de la vie dans des transes frénétiques. Gare à celui qui perturbe leurs festivités, car elles peuvent se révéler féroces et incontrôlables !

Les satyres sont ces créatures mi-hommes, mi-boucs, connues pour leur esprit malicieux et leur amour immodéré pour la fête. Compagnons de Bacchus, ils incarnent la liberté, la luxure et le chaos joyeux, toujours prêts à boire, danser et séduire.

Les stryges sont bien moins festives… Ces créatures ailées, souvent confondues avec les vampires, sont issues de la mythologie antique et du folklore médiéval. Dotées d’un appétit féroce pour le sang et la chair humaine, elles hantent les nuits sombres en quête de proies.

Enfin, je pioche aussi dans le folklore réunionnais et les légendes vaudous, riches en mystères et en traditions occultes. Les croyances qui entourent les esprits, les malédictions et les rituels ancestraux apportent une saveur singulière à l’histoire, où la magie s’entrelace avec des forces invisibles héritées de ces traditions.

Les figures du serviteur mystique, du pacte surnaturel ou des esprits errants nourrissent l’ambiance ensorcelante du récit, parce qu’une bonne malédiction, ça met toujours de l’ambiance. Entre les sorts qui dérapent, les esprits farceurs et les ancêtres qui n’en font qu’à leur tête, Alnaïr doit composer avec des traditions où la magie ne suit pas toujours les règles du manuel.
Vous l’avez compris, à la ville comme à la campagne, je suis une incorrigible éclectique. Mon urban fantasy, c’est un vrai chaudron magique où se mélangent joyeusement traditions, légendes oubliées et références parfois improbables. Un peu de folklore réunionnais par ici, une pincée de vaudou par là, le tout saupoudré d’un brin de sorcellerie plus classique, et voilà un univers qui tient debout par magie… et un bon sens de l’humour. Parce qu’après tout, pourquoi se limiter à un seul type de sort quand on peut se servir d’une palette immense pour pimenter l’aventure ?
Illustrations de couverture: Nicolas Jamonneau- Illustration de l’article: Frepik.com
C’est vraiment intéressant! Quelle richesse d’inspiration!
Merci beaucoup, j’adore me documenter. Cela nourrit vraiment ma plume.
C’est une explosion d’idées! Fantastique!!! ou fantasy?
les deux!!!!!
Tu nous étonneras toujours! Ton imagination se nourrit de tout!
Eh oui, le moindre détail peut devenir une histoire à part entière!